Emon au chevet de l'OM
Ça bouge a Marseille. Alors que le président Labrune laissait entendre dimanche soir après la défaite de l’OM à Monaco (2-0) que rien ne serait décidé avant mercredi et le match en retard des Olympiens contre Valenciennes, Albert Emon vient renforcer le banc phocéen. Dès mardi, celui qui a déjà dirigé l’équipe première à deux reprises sera à la Commanderie pour seconder José Anigo.
Dimanche soir, après le revers des Marseillais à Monaco, le président Labrune assurait qu’aucun enseignement ne serait tiré à chaud. "C’est une équipe qui doute, et ça fait un moment que ça dure, soufflait-il dans les coulisses de Louis-II, relayé par le site officiel de l’OM. Cette défaite est une grosse déception. Maintenant, on va gagner du temps. Mercredi soir, on a un match en retard. On fera le point sur le classement et nos objectifs après mercredi. Je reste optimiste, on a encore un match de moins que nos adversaires. Attendons mercredi, on raisonnera sereinement et pragmatiquement après le match contre Valenciennes."
Ce lundi soir pourtant, branle-bas de combat à la Commanderie. Albert Emon est de retour, rappelé au chevet de l’OM par le directeur sportif entraîneur intérimaire en personne, José Anigo. Déjà lors des saisons 2001-2002 et 2006-2007, l’ancien adjoint d’Alain Perrin et de Philippe Troussier, dont la première expérience sur le banc phocéen dura 10 jours, en 2000, suite à la démission du technicien brésilien Abel Braga, avait joué les pompiers de service, succédant à Tomislav Ivic ou Jean Fernandez. Avec brio pour ce qui est de ce deuxième exercice, conclu sur une finale de Coupe de France et une deuxième place en championnat.
"Cela fait plusieurs mois que je pense à étoffer le staff, explique Vincent Labrune ce lundi soir, cité par L’Equipe. Dès le 11 novembre, au lendemain de Sochaux, j’en avais parlé à Elie Baup et José Anigo. J’avais reçu dans la foulée le candidat d‘Elie, Pierre Barrieu, pendant deux jours, puis étudié la candidature d'Alain Boghossian. Puis Elie a été écarté." Et le président olympien de poursuivre: "José m’avait toujours affirmé que s’il restait au-delà des quatre matches, il lui fallait un adjoint. Il a choisi Albert Emon, qui lui paraît complémentaire des compétences qui existent dans son staff."
Désormais lié à José Anigo et à un Franck Passi confirmé lui aussi dans son rôle, Albert Emon quitte donc son poste à Ajaccio, où il occupait les fonctions de conseiller et de prête-nom en faveur de Christian Bracconi, entraîneur corse non diplômé. Il est attendu dès mardi au centre Robert Louis-Dreyfus pour prendre part à 17h30 à une première séance d’entraînement. Dans ses malheurs, l’OM a assurément une chance à saisir ses prochains jours. Sur une pelouse flambant-neuve, les Marseillais s’apprêtent à recevoir trois fois en championnat: VA mercredi, puis Toulouse dimanche et Bastia samedi prochain.